- EAN13
- 9782859398378
- ISBN
- 978-2-85939-837-8
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 2004
- Collection
- Opuscules (16)
- Nombre de pages
- 224
- Dimensions
- 20 x 16 x 1,4 cm
- Poids
- 313 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 184
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Paul Natorp et la théorie platonicienne des Idées
n° 16
De Julien Servois, Paul Natorp
Presses Universitaires du Septentrion
Opuscules
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Cette étude porte sur la Platos Ideenlehre, la grande monographie que Natorp -
l'un des principaux représentants avec H. Cohen et E. Cassirer de l'École de
Marbourg - consacra en 1903 à Platon. Toute la difficulté (et tout l'intérêt)
de cette monographie tient à l'ambiguïté de la stratégie interprétative
adoptée par son auteur : la théorie des Idées est certes conçue comme
l'origine historique de la méthode transcendantale établie par Kant dans la
première Critique, mais la lecture que Natorp propose du texte platonicien est
surtout pour lui l'occasion d'élaborer une conception originale de l'idéalisme
critique qui se démarque sur certains points fondamentaux de la lettre
kantienne. En ce sens, la lecture des Dialogues consiste moins à repérer les
prémisses d'une doctrine constituée en dehors d'eux qu'à résoudre les deux
problèmes majeurs de tout idéalisme véritable. Premièrement, comment concevoir
l'articulation entre la discursivité logique et la réceptivité sensible sans
mettre cette dernière au compte d'une faculté radicalement étrangère à la
pensée ? Platon est précisément aux yeux de Natorp celui qui s'efforce de
comprendre « la nature étrangère à la forme » non comme une altérité absolue,
un datum extra-logique, mais comme l'autre qui est propre à la pensée.
Deuxièmement, que signifie « être » pour l'Idée ? Platon a clairement reconnu
selon Natorp l'impossibilité de concevoir cet être comme une existence donnée
: la pensée comme procès dialectique est au contraire originaire et l'Idée
comme hypothèse ou position discrète ne reçoit de consistance qu'au sein de la
continuité pure du dialegesthai.
Julien Servois, agrégé de philosophie, enseigne à l'Université de Toulouse le
Mirail. Il a notamment traduit en collaboration avec Eric Dufour La théorie
kantienne de l'expérience de Hermann Cohen (2000). Il travaille actuellement
sur le rapport entre logique et connaissance scientifique dans l'oeuvre de
Paul Natorp.
l'un des principaux représentants avec H. Cohen et E. Cassirer de l'École de
Marbourg - consacra en 1903 à Platon. Toute la difficulté (et tout l'intérêt)
de cette monographie tient à l'ambiguïté de la stratégie interprétative
adoptée par son auteur : la théorie des Idées est certes conçue comme
l'origine historique de la méthode transcendantale établie par Kant dans la
première Critique, mais la lecture que Natorp propose du texte platonicien est
surtout pour lui l'occasion d'élaborer une conception originale de l'idéalisme
critique qui se démarque sur certains points fondamentaux de la lettre
kantienne. En ce sens, la lecture des Dialogues consiste moins à repérer les
prémisses d'une doctrine constituée en dehors d'eux qu'à résoudre les deux
problèmes majeurs de tout idéalisme véritable. Premièrement, comment concevoir
l'articulation entre la discursivité logique et la réceptivité sensible sans
mettre cette dernière au compte d'une faculté radicalement étrangère à la
pensée ? Platon est précisément aux yeux de Natorp celui qui s'efforce de
comprendre « la nature étrangère à la forme » non comme une altérité absolue,
un datum extra-logique, mais comme l'autre qui est propre à la pensée.
Deuxièmement, que signifie « être » pour l'Idée ? Platon a clairement reconnu
selon Natorp l'impossibilité de concevoir cet être comme une existence donnée
: la pensée comme procès dialectique est au contraire originaire et l'Idée
comme hypothèse ou position discrète ne reçoit de consistance qu'au sein de la
continuité pure du dialegesthai.
Julien Servois, agrégé de philosophie, enseigne à l'Université de Toulouse le
Mirail. Il a notamment traduit en collaboration avec Eric Dufour La théorie
kantienne de l'expérience de Hermann Cohen (2000). Il travaille actuellement
sur le rapport entre logique et connaissance scientifique dans l'oeuvre de
Paul Natorp.
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