1, Indiana Teller Tome 1 Lune de printemps

Sophie Audouin-Mamikonian

Michel Lafon

  • Conseillé par
    17 avril 2011

    N’ayant jamais lu Tara Duncan, je dois avouer que je ne connaissais pas du tout Sophie Audouin-Mamikonian, et ce fut donc une totale découverte pour moi. Et bien une chose est sûre, ma lecture d’Indiana Teller finie, je n’ai qu’une envie : me jeter sur Tara Duncan en espérant y retrouver la fraîcheur et l’humour d’Indiana !

    Vous l’aurez compris j’ai adoré ce premier tome d’Indiana Teller qui m’a fait un bien fou, tant il était divertissant, bourré d‘humour et de bonnes idées. Je vous passe le résumé, qui est déjà bien consistant et se suffit à lui-même pour une fois, pas la peine d’en rajouter.

    Le roman se découpe en courts chapitres dans un style « journal intime », Indiana s’adressant au lecteur directement à la première personne. Ce mode narratif nous permet tout de suite de nous identifier facilement à Indiana, à ses pensées et ses émotions, et qui plus est, le jeune homme se révèle vite un narrateur hors pair, spontané et drôle, je ne m’étais jamais attaché aussi facilement à un personnage, c’est pour dire ! C’est définitivement ce qui m’a séduite dans ce roman, le ton d’auto-dérision d’Indiana qui se moque toujours gentiment de lui-même et des autres, et ne se laisse jamais abattre malgré sa vie pas toujours facile.

    Ensuite, il y a la farandole de personnages secondaires que le jeune homme introduit, parfois de manière cocasse (j’ai adoré la rencontre avec Axel) et qui ont chacun une personnalité fouillée et un rôle précis à jouer. Et pour une fois, les femmes ont des caractères bien trempés et ne font pas figure de potiche (même la magnifique et fourbe Serafina). J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la façon dont l’auteure détourne les clichés. Ainsi Tyler, le rival en amour et ennemi du clan d’Indiana, se pose en ami et entretient une relation ambiguë avec Indiana. On est loin des poncifs du genre rival= méchant amoral et on se rend compte que le jeune homme se retrouve malgré lui pris dans la tournante des événements (tout comme Indiana).

    L’univers fantastique fait de loup-garous (mais pas que) est bâti de main de maître, et sort un peu des sentiers battus en nous proposant une classification en loups et semis (ses humains mordus par un loup-garou et donc impur) qui explique le mythe du loup-garou mangeur de chair humaine. L’idée des « rebrousse-temps » est également brillante et rajoute une touche de piquant et d’originalité à l’histoire et promet de belles choses dans les prochains tomes. On se pose d’ailleurs beaucoup de questions sur ce qu’aurait pu « voir » la mère d’Indiana en voyageant dans le temps, et qui expliquerait pourquoi elle a tué son mari...