Orage, petit seigneur des ténèbres

Julien Hervieux

Poulpe Fictions

  • Conseillé par (Libraire)
    6 juillet 2018

    Il y a une chose qu'on aime bien chez Jeux Bouquine : c'est quand les méchants sont au centre de l'histoire.
    Marre des chevaliers qui délivrent les princesses, des aventuriers qui s 'emparent des trésors, et des magiciens qui sauvent le monde ! On a déjà tout vu.
    Non, les méchants, c'est le futur. Et comme on dit aussi que « Les enfants, c'est l'avenir »... pourquoi ne pas aller jusqu'au bout et clamer : « Les enfants méchants, c'est l'avenir du futur ! »

    Tout ça pour vous parler de notre dernier coup de cœur : Orage, petit seigneur des ténèbres

    Orage est le fils du terrible seigneur Sombreflamme, un tyran démoniaque qui terrorise le royaume du Bien depuis sa forteresse noire. Pourquoi ? Eh bien, parce qu'il faut forcément un seigneur du Mal pour terrifier le Bien. C'est la tradition, c'est comme ça.

    Un jour, Orage devra succéder à son père, enlever la princesse et perdre contre le chevalier. C'est son rôle dans l'histoire. Il suit donc des cours pour devenir un seigneur des ténèbres convaincant : rire de façon démoniaque, terroriser des villageois, chevaucher un dragon ou écrire une lettre de rançon (bourrée de faute, cela va de soi).

    Mais Orage en a plus qu'assez ! Toujours obéir pour au final devoir perdre contre un idiot prétentieux en armure ? Non ! Le petit seigneur a alors une idée : si il enlevait la princesse maintenant, des années avant la date traditionnelle... alors après, il pourrait faire ce qu'il veut !

    Commence une quête pleine de rebondissements, où l'on découvre que la princesse en a aussi plus qu'assez de son rôle de belle à secourir.

    Orage, petit seigneur des ténèbres est un livre drôle et fantastique, où les codes habituels des contes de fées et romans de fantasy sont torturés. La princesse n'est pas une potiche, le méchant aimerait bien gagner pour une fois, et les forces du Bien sont détestables. Et au delà de l'aventure et de l'humour, on a une vraie question qui se pose : qui décide ce qui est bien ou mal ? Pourquoi est ce qu'on devrait suivre ça, si on est pas d'accord ?